Wish list pour 2024 : une année passionnante m’attend !

Les nouvelles résolutions ! Ah, cette sacro-sainte liste qui ressurgit à l’aube de chaque Nouvel An. Même rengaine, même ritournelle ! Mille fois entonnée et vite renvoyée aux calendes grecques. Par Celia Ouabri

Promesse éphémère formulée pendant la soirée du réveillon, engoncée dans une robe argentée, avec, dans une main, un verre de gazouz et dans l’autre, une part de bûche à la crème. Bon, comme chacun a dressé sa liste de souhaits pour 2024, je me lance à mon tour.

Je ne renoncerai plus à mes plaisirs !

Cette année, je ne ferai pas de promesse concernant les régimes amaigrissants. Je suis gourmande et j’ai décidé d’assumer mes rondeurs une bonne fois pour toutes. Me contenter d’une pomme de terre vapeur posée sur une feuille de laitue, sans une cuillerée de cette délicieuse mayonnaise acidulée et épaisse, no way !

Renoncer aux irrésistibles fondants au chocolat agrémentés d’une boule de glace à la vanille ? Non négociable non plus. Dangereux pour la ligne, dites-vous ? Et alors ? Qu’on arrête de nous bassiner avec ces pseudo-canons de beauté qui ressemblent davantage à des sacs d’os qu’à des créatures féminines. Regardez Jennifer Lopez, Kim Kardashian ou Monica Bellucci. Hanches, ventre, fessier : tout en courbes, tout en rondeurs ! Ces stars ne boudent pas leur plaisir et assument complètement leurs formes plantureuses. Alors, pourquoi pas moi !

Pas de sport pour moi cette année !

Deuxième point. La salle de sport. Je ne m’y inscrirai pas cette année. Vu le nombre de fois où j’ai payé des abonnements pour rien, sans jamais mettre un pied dans un cours de fitness, cette résolution me fera certainement réaliser d’importantes économies. J’aime danser sur la musique endiablée de « Get Lucky » de Daft Punk quand je fais le ménage, et j’habite au 7ᵉ étage d’une tour, dont l’ascenseur est en panne toute l’année. Ça fait pas mal d’exercice tout ça ! Certes, je n’aurai pas le fessier rebondi de Beyoncé, mais au moins, je n’aurai pas l’impression d’avoir jeté mon argent par la fenêtre.

J’arrête les frais inutiles !

Puisqu’on parle d’argent, je vais vous faire part de ma nouvelle résolution. J’arrête les frais inutiles. Je m’explique : par exemple, j’ai l’habitude d’offrir des cadeaux à toutes mes relations pour leur anniversaire. Mais quand le 10 février arrive et que Facebook notifie à tous que c’est mon anniversaire, personne ne daigne me rendre la pareille.

L’amitié à sens unique, c’est terminé ! J’ai aussi décidé de freiner mes envies d’achats impulsifs. Ma garde-robe déborde de jeans, jupes, vestes, pulls portant encore leurs étiquettes. Et c’est le bazar, côté chaussures également. Anti-consumérisme : c’est mon nouveau mot d’ordre. Décroître, consommer moins, recycler. Oui, un petit geste pour la planète. Ça ne nous sauvera pas du cataclysme qui nous attend dans les toutes prochaines années, mais mon approche est sincère comparée à l’hypocrisie des puissants de ce monde qui multiplient les COP pour prétendument réduire les effets des gaz à effet de serre, tout en étant les premiers pollueurs de cette bonne vieille terre qui n’en peut plus de tous les excès des humains.

Dans ma « wish list », une priorité

Trouver un mari et vite ! Oui, ça presse vraiment si je veux donner un héritier ou une héritière à mes parents, surtout à ma mère qui panique à l’idée de me voir finir mes jours en tant que « vieille fille ». Je veux trouver ma moitié, certes, mais j’ai mes exigences et je n’entends pas revoir mes critères à la baisse.

D’abord, la plastique ou le physique, si vous préférez. Un sosie de Ryan Gosling, je dis oui. Un clone de Bradley Cooper, je n’hésite pas une poignée de secondes. Un gars qui a le sourire niais de Bourvil dans « Le Corniaud », jamais de la vie ! Autres « red flags » : les fumeurs qui ont une haleine de chacal au réveil, les radins qui ne vous invitent jamais au resto, et les fils à maman qui consultent leur génitrice même pour changer le rideau de la douche.

Je n’oublie pas les coincés et les tristounets dépourvus d’humour. Très peu pour moi, je préfère vieillir seule que de me coltiner ce genre de pisse-vinaigre.

Je veux voyager

Et puis, je veux voyager, mais dans mon pays cette fois. Je ne connais ni Djanet, ni les balcons du Ghoufi dans les Aurès, ni encore moins Séfar, cette cité perdue dans le massif montagneux du Tassili N’Adjer, à 2400 km de la capitale. Mon carnet de route pour 2024 est déjà ouvert à la première page.

J’emballerai mes rêves dans du papier bulle, mettrai un joli ruban rouge et accueillerai les premiers jours de janvier 2024 en me promettant de tenir mes résolutions.