Vos enfants sont accros aux écrans : alerte, danger !

Découvrez les risques que posent les smartphones, tablettes et consoles en tant que substituts de la parentalité, alors que de plus en plus de parents cèdent à la tentation de calmer leurs enfants avec des écrans. Par Celia Ouabri

Smartphones, tablettes et consoles sont les nouvelles nounous des mamans. Dès le réveil, ces femmes affairées placent le joujou électronique entre les menottes de leurs petits. Fascinés par les lumières, les couleurs et les sons diffusés, les bambins sont au paradis.

Internet, l’endorphine des petits

Plus aucune pleurnicherie ni jérémiade dans la maison. Calme olympien. Paix royale dans les chaumières. Happés par cet univers virtuel, les petits anges sont muets comme des carpes. Maman est tranquille.

Elle peut faire son ménage, préparer son repas, regarder son feuilleton préféré ou même surfer sur internet sans être dérangée. Mais est-ce vraiment la bonne solution lorsqu’on sait que les scientifiques ne cessent de nous alarmer sur les dangers de l’exposition aux écrans, surtout chez les petits ? Voici quelques vérités à savoir pour ne pas compromettre la santé de vos chères têtes brunes.

La règle 3 6 9 12 : pas d’écrans avant trois ans !

Les chercheurs sont catégoriques : aucune exposition aux écrans avant l’âge de 3 ans, aucune console de jeu avant 6 ans, aucune utilisation d’Internet sans accompagnement avant 9 ans, et en solo seulement à partir de 12 ans. C’est ce que l’on appelle la règle 3-6-9-12.

Cependant, dans la réalité quotidienne, peu de parents appliquent strictement cette règle. L’utilisation des écrans s’est tellement généralisée qu’elle ne connaît aucune limite. Les enfants commencent leur journée avec leur tablette et la terminent de la même manière, tout comme avec un doudou. Par mimétisme, ils imitent leurs parents, eux-mêmes constamment absorbés par leur smartphone.

Risques sur la santé

Passer plus de deux heures par jour sur les écrans expose les enfants à de nombreux dangers. Pour jouer en ligne ou regarder leur dessin animé préféré, les tout-petits s’isolent, se replient sur eux-mêmes et se privent d’interactions avec leur entourage : fratrie, camarades, parents… Des études l’ont démontré. Plus les enfants demeurent fixés sur les écrans, plus ils sont susceptibles de développer un retard de langage. Et ce n’est pas tout.

D’autres anomalies ont été observées chez ces jeunes consommateurs de nouvelles technologies : fatigue visuelle, maux de tête, agressivité, isolement, anxiété, irritabilité, désocialisation, désintérêt pour d’autres activités… Plus grave encore : la fameuse « lumière bleue » des écrans risque de compromettre le développement des capacités cognitives de votre enfant, engendrant un manque de concentration ainsi que des troubles du sommeil.

La sonnette d’alarme est tirée, mais certains parents cèdent facilement aux caprices de leurs enfants.

« Ma fille de 4 ans ne peut plus se passer du smartphone. Dès que je le lui arrache des mains, elle se roule par terre et hurle jusqu’à ce qu’elle le récupère. Je n’arrive pas à lui faire entendre raison. Elle est complètement addict ! », s’inquiète Maha, une jeune mère de famille.

Limiter le temps d’écran

Le problème doit être pris à bras-le-corps. Il est impératif d’établir des règles d’utilisation des écrans. Comment ? En instaurant une discipline stricte. Il faut déterminer les horaires autorisés et la durée d’utilisation des écrans. D’autres habitudes doivent être adoptées : jouer avec votre enfant, lui parler, lui lire une histoire avant le coucher plutôt que de le laisser s’endormir face à une tablette digitale. À vous de donner également le bon exemple. Si vous passez des heures sur votre téléphone, vos enfants agiront de la même façon, car vous êtes leur modèle.

Les professionnels de la santé recommandent d’éviter les écrans pour les enfants de moins de 3 ans et de limiter ce temps à une heure par jour entre 3 et 5 ans.

Il est essentiel d’adopter ces habitudes dès le plus jeune âge afin de permettre à vos enfants de s’épanouir en grandissant au contact des membres de leur famille, plutôt que de rester absorbés par ces dispositifs technologiques qui les abrutissent et menacent de scléroser leurs facultés cognitives.