Cette conférence, intitulée « Écrivains en dialogue : migrations et expressions culturelles », s’est tenue mercredi à la grande salle de conférences de la Safex, et a permis aux deux auteurs de partager leurs expériences d’écrivains et leurs visions respectives de la littérature, avec un focus particulier sur leur attachement à l’Algérie et les réalités migratoires.
Des écrivains profondément attachés à leur pays
Pour les deux auteurs, cette rencontre fut avant tout un moment de retour aux racines. Akli Tadjer et Kaouther Adimi, bien que vivant à l’étranger, n’ont cessé de clamer leur attachement indéfectible à l’Algérie, un pays qu’ils portent en eux à travers leurs écrits.
« Être en Algérie pour moi, c’est un bonheur profond », a déclaré Akli Tadjer, avant de souligner l’importance de ce SILA, particulièrement cette année où le pays célèbre le 70e anniversaire du déclenchement de la Guerre de Libération nationale. Les deux auteurs ont ainsi montré à travers leurs récits la place centrale qu’occupe l’Algérie dans leurs créations littéraires, même lorsque leurs personnages voyagent au-delà des frontières de leur pays d’origine.
Des œuvres portées par la tendresse et l’humour
Dans leurs livres, Akli Tadjer et Kaouther Adimi prennent leurs lecteurs par la main et les conduisent dans des univers mêlant tendresse, humour et réflexion sur l’actualité, tout en abordant des thématiques graves comme la guerre, l’exil, et la quête de sens. Leur écriture est marquée par une nostalgie douce, souvent teintée de mélancolie, mais aussi par une audace et un dérangement nécessaire qui poussent à la réflexion.
Akli Tadjer a présenté sa trilogie, publiée chez Casbah, composée des romans « D’amour et de guerre », « D’audace et de liberté » et « De ruines et de gloire ». Dans cette série, l’auteur explore l’histoire de ses personnages dans un univers où les conflits et les défis existentiels sont omniprésents. Ses récits cultivent la dualité, la différence et la volonté de défendre l’acceptation de l’autre, dans un monde où la confrontation des cultures et des identités est devenue une nécessité.
Kaouther Adimi, elle, a présenté son dernier ouvrage, « Au vent mauvais », publié chez Barzakh, après plusieurs autres titres remarqués comme « Nos richesses » et « Les petits de décembre ». Son écriture, tout en subtilité, interroge l’individu et ses rapports à la société, à l’histoire et à la culture, avec une profondeur et une sensibilité qui touchent le cœur des lecteurs.
Plus de 1007 maisons d’édition de 40 pays, dont le Qatar en tant qu’invité d’honneur, exposent leurs ouvrages et offrent au public une large gamme de conférences, de débats et de rencontres autour de thématiques variées.
Le SILA est ouvert tous les jours de 10h00 à 22h00 au Palais des expositions (Safex), aux Pins maritimes à Alger, et constitue un véritable rendez-vous incontournable pour les amoureux des livres, de la culture et de la réflexion.
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