L’histrionisme est un trouble de la personnalité qui fait que la personne atteinte devienne en quête continuelle et permanente d’attention. Ceci peut se faire par tous les moyens, comme :
- Le mensonge ;
- La manipulation ;
- La dramatisation ;
- L’exagération des émotions ;
- La victimisation ;
- La comédie, etc.
Tous les moyens sont bons pour arriver à attirer de l’attention sur soi et à réussir à capter l’intérêt de l’autre ! Autrefois, l’histrionisme était confondu avec les troubles hystériques (touchant plus la gent féminine), mais aujourd’hui, les spécialistes ont réussi à les dissocier et à définir chaque pathologie à part. En effet, de nos jours, l’affection a été classée dans DSM qui est un manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux auquel se réfèrent les psychiatres du monde entier.
Quels sont les types d’histrionisme ?
De façon purement théorique, il n’existe qu’une seule forme d’histrionisme, celle où l’individu demande tout le temps de l’attention. Cependant, selon les études scientifiques menées sur la pathologie, le trouble peut être vécu différemment d’une personne à une autre, et ce, selon son tempérament initial, son environnement, les autres troubles de la personnalité qu’elle peut avoir à côté et bien d’autres facteurs encore.
Par exemple, on peut noter une forme apaisante, où la personne se concentre sur les sentiments des autres et les privilégient, en se sacrifiant parfois. Nous avons aussi la forme vivace qui donne des individus charmants et impulsifs.
D’autre part, il y a la forme hypocrite. Celle-ci fera du patient une personne manipulatrice, menteuse et trompeuse. La forme tempétueuse existe aussi, où la personne est sujette à des sautes d’humeur fréquents et continuels.
La forme infantile, elle, est caractérisée par un patient ayant un comportement enfantin, comme bouder, pleurer, etc. Enfin, la forme théâtrale est celle où l’individu joue un rôle permanent qui n’est lui en réalité.
Quelles sont les causes probables de l’histrionisme ?
Toujours assez méconnues, les causes de l’histrionisme n’ont pas encore été clairement définies. Néanmoins, selon les recherches et les observations, nous pouvons dire qu’un individu qui développe ce trouble de la personnalité est quelqu’un qui aurait eu une éducation un peu trop centrée ou des problèmes dans le développement de sa sexualité.
En effet, l’éducation jour un très grand rôle, et ce, dans le développement de tous les troubles de la personnalité, tels que le narcissisme. Un individu qui a reçu trop d’attention durant son enfance et qui a été choyé et privilégié a plus de risque de développer un histrionisme avec l’âge.
Aussi, selon Freud, une personne qui n’a pas conscience de son développement et de sa maturation sexuelle est un potentiel patient atteint d’histrionisme.
Comment diagnostiquer l’histrionisme ?
Généralement, la pathologie est développée et marquée à l’âge adulte, car avant cela, on met ça sur le compte de l’enfance.
Selon le DSM 5 (le denier manuel mis à jour), afin de diagnostiquer un histrionisme, il faudra se baser sur les troubles du comportement. Au moins 5 symptômes parmi les 8 suivants doivent être présents :
- Des comportements exagérés et dramatiques ;
- La volonté d’attirer l’attention grâce à son physique ;
- Une attitude provocante et séductrice ;
- Une inconstance dans l’humeur et dans et le tempérament (des sautes d’humeur) ;
- Un jugement faux des relations que le patient considère comme étant plus intimes qu’elles ne le sont réellement ;
- Une personne qui déprime et qui est mal à l’aise lorsqu’elle n’est pas au centre de l’attention ;
- L’individu tient des discours très subjectifs et superficiels ;
- Une personne très vite influençable.
En plus des troubles du comportement, un professionnel de la santé peut effectuer des tests de la personnalité, à l’instar de l’inventaire multiphasique de personnalité de Minnesota et du test de Rorschach.
Quel est le traitement de l’histrionisme ?
Comme pour plusieurs autres troubles d’ordre psychiatrique et psychologique, le traitement de l’histrionisme ne peut se faire correctement que si la personne est consciente de son trouble et qu’elle le comprend parfaitement.
Parmi les approches thérapeutiques, nous avons la psychothérapie qui va viser à aider le patient à gérer ses émotions, à se raisonner et à contrôler son envie de toujours recevoir de l’attention. L’hypnose pourrait aussi aider dans certains cas. Enfin, dans le cas ou le patient serait victime de névrose et de changements évident de l’humeur, une prescription d’antidépresseurs pourrait être considérée.