Ce jour-là, je ne devais pas me marier !

La date de mariage est souvent fixée plusieurs mois à l’avance afin de permettre aux deux mariés de bien s’organiser.

Parfois, cette date coïncide avec un jour peu favorable. Nos lectrices partagent leurs expériences.

« Mon mari et moi avions choisi la Saint-Valentin pour célébrer notre mariage. Nous étions plus qu’enthousiastes à l’idée de fêter notre amour en cette date, mais nous avions complètement oublié les fêtes religieuses. Et comme par hasard, cela est tombé le jour de l’Achoura. La plupart de nos invités faisaient le jeûne et n’ont rien consommé de ce que nous avions servi. Tout ce que nous avions payé au traiteur était donc du gâchis. »
Nouha, 33 ans

« Ma mère avait insisté pour que mon mariage soit célébré pendant le mois d’août, et nous avons choisi une date qui convenait à ma belle-famille. Malheureusement, dix jours avant le mariage, nous avons réalisé que cela coïncidait avec la veille de l’Aïd el-Adha.

Pour ma part, il était hors de question, mais je n’avais pas le choix, je ne pouvais ni avancer la date ni la reporter. Alors que toutes les mariées se réveillent avec un parfum de fleurs, moi, en partageant la même maison que ma belle-mère, j’ai été réveillée par l’odeur du mouton et des abats. »
Nihel, 24 ans

« J’habite en plein centre d’Alger, et le jour de mon mariage, lorsque ma belle-famille est venue me chercher, aucune voiture n’a pu accéder à mon quartier, car c’était la fameuse “journée sans voiture”. Le cortège s’est donc arrêté à quelques mètres de chez moi, et j’ai dû rejoindre la voiture à pied, vêtue de mon seroual Chelka et de talons de 15 cm. Je ne vous raconte pas la galère ! »
Selma, 38 ans

« La date de mon mariage a malheureusement coïncidé avec l’Aïd el-Adha. L’ayant su en retard, je me rappelle avoir passé des heures au téléphone avec mon wedding planner. Grâce à son aide, j’ai pu décaler mon mariage d’une journée, mais le pire était que ma fête a eu lieu juste la veille de celle de mon mari. Je ne vous parle même pas de la fatigue et du stress que j’ai vécus ce jour-là. J’ai dû passer une semaine au lit pour reprendre mes forces par la suite. »
Sawsen, 25 ans

« Pour mon mariage, j’ai insisté pour que nous le célébrions en soirée, je trouvais cela beaucoup plus romantique. Malheureusement, la soirée de mon mariage a coïncidé avec la fête du Mawlid ennabawi. Impossible de tout décaler pour l’après-midi ; ma mère a dû appeler tous nos invités pour les supplier de sacrifier cette soirée pour nous. Heureusement, la plupart ont tenu leur promesse. Depuis, mon mariage est le plus inoubliable de tous ceux qui me connaissent. »
Chayma, 24 ans

« La date de notre mariage est tombée le premier Moharram, et la plupart de nos invités jeûnaient, y compris mon mari qui est très pratiquant. En entrant dans la salle de cérémonie, sa maman nous a reçus avec un verre de lait et des dates. Oubliant son jeûne, mon mari a pris une énorme gorgée de lait et s’en est rendu compte tout de suite. Il a essayé de tout recracher devant tous nos invités qui avaient les yeux braqués sur nous. C’était la plus grande honte de ma vie. »
Salima, 35 ans

« Nous n’avions rien prévu de grandiose pour notre mariage, à part un dîner à partager avec nos proches. Nous avons choisi une date qui convenait plus à notre traiteur qu’à nous, puisque ce n’était qu’une simple soirée. Mais cela a coïncidé avec le premier Moharram. Alors que nous nous inquiétions pour les retards, presque tous nos invités étaient présents bien à l’avance et voulaient passer à table à une heure précise. Je ne vous raconte même pas le stress que nous avons vécu ce jour-là, sans parler de notre traiteur qui, depuis, refuse de s’occuper des mariages de notre famille. »
Radia, 29 ans

« Je n’ai jamais eu de chance dans ma vie, même pour la fête de mon mariage, que j’ai mis un an à préparer. Tout était parfait, j’avais fini les préparatifs à temps et j’avais même pris quelques jours pour me détendre, croyant que j’avais bien géré. Malheureusement, j’ai choisi la mauvaise date : je fêtais mon mariage juste la veille de l’Aïd el-Adha. Résultat : la moitié des invités étaient absents, je me suis retrouvée dans une grande salle des fêtes qui m’a coûté cher, entourée d’à peine une cinquantaine de personnes. C’était tellement ennuyeux que j’ai décidé de mettre fin à la fête avant l’heure. »
Djazia, 26 ans