Le fétichisme des pieds se caractérise par un désir accompagné d’une excitation sexuelle pour les pieds. Il serait d’ailleurs le fétichisme sexuel le plus répandu.
Une préférence répandue
Le fétichisme des pieds est l’un des fétichismes sexuels les plus courants au monde, selon plusieurs études. Il se développe généralement dès la petite enfance ou au début de l’adolescence, bien que des cas chez l’adulte soient plus rares. Certaines théories suggèrent que ce fétichisme a émergé après le XVIe siècle, notamment pendant les épidémies de syphilis en Europe, bien que des références à l’attirance pour les pieds existent dès le XIIe siècle. De nos jours, les stigmatisations autour du fétichisme des pieds tendent à diminuer progressivement.
« Récemment, je suis allée sur l’historique internet de mon mari et j’ai découvert qu’il regardait des sites cochons avec des pieds de femmes. Je savais qu’il trouvait ça joli. D’ailleurs, il aime bien que les miens soient bien vernis. Au lit, il aime les toucher pendant nos rapports, mais il n’en faisait pas une addiction pour autant. Jusqu’à ce que je tombe sur ces vidéos sur internet de femmes se léchant les pieds. Cela m’a vraiment écœurée. Je ne pensais pas que ça l’excitait, au point de faire une fixation dessus. Je ne sais plus où nous en sommes », nous confie Sana, mariée depuis 5 ans.
Quand est-ce que le fétichisme devient pathologique ?
Le fétichisme devient pathologique lorsqu’il cause un désagrément significatif dans la vie de la personne ou dans ses relations, ou lorsqu’il interfère avec le bien-être général de l’individu ou de son partenaire. Un fétichisme est considéré comme pathologique dans les cas suivants :
Lorsque cela devient une obsession
Si l’attirance pour un objet ou une partie du corps (par exemple, les pieds) devient l’élément central des pensées sexuelles de l’individu et occupe une place excessive dans sa vie, au point de négliger d’autres formes de relations ou d’activités sexuelles, cela peut être considéré comme pathologique.
Lorsque cela crée de la détresse ou de l’anxiété
Si la personne éprouve de la souffrance à cause de ses fantasmes fétichistes, ou si elle ressent de la gêne ou de la honte, cela peut devenir un problème.
Cette détresse émotionnelle ou psychologique est un signe que le fétichisme dépasse un simple goût personnel et devient une source de souffrance.
Lorsque cela interfère avec les relations interpersonnelles
Si le fétichisme est imposé à un partenaire de manière non consensuelle, ou s’il crée des conflits dans la relation, il peut devenir pathologique. Cela inclut la pression pour que le partenaire accepte des comportements fétichistes, même s’il n’est pas d’accord ou n’est pas à l’aise.
Lorsque cela mène à des comportements compulsifs
Si une personne se sent obligée de pratiquer des actes fétichistes de manière répétitive et compulsive, même dans des situations où ce n’est pas approprié ou nécessaire, cela peut être un signe de pathologie.
Lorsque cela nuit à d’autres domaines de la vie
Si le fétichisme empêche la personne de mener une vie saine et équilibrée (par exemple, en perturbant sa carrière, ses relations sociales ou sa santé mentale), cela devient un problème clinique.
Quand consulter un professionnel ?
Il est conseillé de consulter un professionnel de la santé mentale, comme un psychologue ou un sexologue, si le fétichisme engendre de la souffrance ou interfère avec les relations ou la vie quotidienne de la personne. Un traitement, comme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), peut être utile pour comprendre et gérer les comportements fétichistes dans un cadre sain et consensuel.
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