Femme, tout est ta faute !

Gouffre dans le budget du ménage, échec scolaire des enfants, baisse de la libido, chaumière mal rangée… Décidément, les épouses ont bon dos !

Fortes de leur statut de « perfect man », nos compagnons n’hésitent pas à nous accabler de toutes les « calamitas » qui frappent notre foyer. Que ce soit un échec scolaire, un budget mal géré ou une vie intime négligée, Madame se retrouve souvent sur le banc des accusés.

Ces jugements hâtifs finissent par exaspérer même les femmes les plus pondérées, transformant les disputes en véritables guerres de couple. Vous avez l’impression d’être toujours dans le viseur ? Voici quelques histoires qui risquent de vous faire bondir !

La culpabilité systématique : un fardeau pesant

Dans chaque couple, la priorité est l’éducation des enfants. Mais parfois, dès que quelque chose dérape, c’est toujours Madame qui paie. Kenza, 41 ans, mère au foyer, témoigne : « Ma fille a raté son examen de brevet, et mon mari m’a immédiatement accusée. Il disait que j’étais trop permissive, que je laissais la télé et Internet la distraire. Il n’a même jamais pris la peine de jeter un œil aux devoirs des enfants ! » Le rôle de « chef de famille » semble se limiter à distribuer les reproches sans jamais regarder ses propres manquements. Et pour Kenza, la pilule est dure à avaler.

Mauvaise foi et aveuglement

Il arrive de temps en temps que Monsieur, pour se disculper, ne trouve rien de mieux que de rejeter la faute sur l’autre.

Une sorte de mauvaise foi absolue. Nabila, 29 ans, déléguée médicale, raconte : « Lorsque mon mari a constaté qu’on n’arrivait pas à économiser, il m’a tout de suite accusé de gaspiller. Je gérais le budget familial, mais c’était toujours à cause de mes « mauvaises décisions » qu’on n’avait pas d’économies. » Après un temps, Nabila a décidé de remettre les cordons de la bourse à son mari, et il a bien vite compris ce que ça signifiait !

L’infidélité : quand la faute revient toujours à elle

Le pire, peut-être, c’est quand un mari va chercher ailleurs et rejette ensuite la faute sur sa femme. C’est ce qui est arrivé à Saïda, 32 ans, enseignante : « Lorsqu’il m’a avoué sa liaison, il n’a même pas tenté de se justifier. Le comble ? Il m’a accusée de me négliger physiquement et de ne pas satisfaire ses besoins. » Un double affront, où la douleur de l’infidélité est exacerbée par la culpabilisation d’un comportement qui ne vient pas d’elle.

Les tâches ménagères : un terrain miné

Ah, le ménage ! Un terrain sur lequel les hommes semblent souvent absents… sauf pour râler quand la vaisselle s’entasse ou que la maison est en désordre. Pourtant, pendant que vous enchaînez journées après journées, Monsieur profite de son temps libre. Salima, 27 ans, déplore : « Mon mari se plaint que je ne sois pas assez sociable, mais c’est moi qui organise toutes nos rares sorties. » Cela devient vite épuisant lorsque l’effort pour entretenir une vie sociale repose uniquement sur les épaules de Madame. Une inégalité qui génère frustration et rancœur.

L’épouse « décarcassée » : un rôle ingrat

Finalement, que vous soyez jeune ou plus âgée, mère au foyer ou professionnelle, votre rôle parais être celui de « déplacée », toujours prête à courir dans tous les sens pour combler les manques de votre conjoint. Et souvent, cela se termine par cette accusation fatidique : « Tu vois, c’est ta faute ! » De quoi perdre patience, non ?

L’avis d’un spécialiste : la clé de l’équilibre

D’après K. A-M., psychologue, pour construire un couple solide et épanoui, il faut avant tout une volonté commune de durer ensemble. Vivre en harmonie nécessite que chaque partenaire fasse des sacrifices, écoute l’autre et participe activement à la gestion du foyer. Les tâches doivent être réparties de manière équitable, sans distinction de sexe, pour garantir une relation sereine et équilibrée.

Un foyer heureux se construit à deux, en prenant soin de son partenaire et en partageant les responsabilités. Si chacun prend soin de l’autre et accepte de faire des compromis, le couple pourra traverser les épreuves sans se laisser envahir par les reproches. À bon entendeur…