Mères célibataires : elles ont réussi à élever seules leurs enfants

Séparation, divorce, veuvage ; très souvent, les mamans se retrouvent seules à élever leurs enfants sans l’aide du conjoint. Devenir la seule responsable de son enfant, l’aider à trouver ses repères, lui procurer plus d’amour, le protéger et subvenir à ses besoins sur le plan financier, voici le quotidien de ces femmes combattantes ! Elles partagent avec nous leurs expériences.

Un parcours pénible

« Mon ex-mari m’a quitté alors que j’étais enceinte de six mois. Je suis orpheline des deux parents, ce qui fait que je n’avais aucun soutien moral ou affectif. J’ai dû travailler jour et nuit sans me soucier de ma santé pour que tout soit prêt à la naissance de mon enfant.

J’ai vendu tout ce que j’avais de précieux pour pouvoir louer un petit studio qui nous protégera tous les deux. Ce fut très difficile et ça l’est encore plus aujourd’hui qu’il y a quatre ans ».
Miriam, 33 ans

Sa mort m’a anéantie…

« Mon mari est décédé, me laissant seule avec nos trois enfants, et comme nous vivions chez ma belle-famille, on s’est retrouvé à la rue du jour au lendemain. Je suis retournée chez mes parents, mais avec les enfants, le malaise se ressentait au quotidien. Je n’avais pas terminé mes études, du coup je ne pouvais que travailler en tant que femme d’entretien, je multipliais les heures pour pouvoir tout assumer financièrement. Quand l’un de mes enfants avait besoin de quelque chose, je me privais de nourriture pour pouvoir économiser.

Quand mon mari était encore avec nous, je ne me rendais pas compte de tout ce que sa présence pouvait apporter, mais maintenant qu’il n’est plus là, je ne sais plus comment continuer à vivre ».
Soraya, 41 ans

Mariée, j’élève mon enfant seule


« Walid a 7 ans et ne voit jamais son père, il est soit au bureau à gérer ses employés, soit en voyage d’affaires. Des excuses auxquelles je ne croirai jamais. Financièrement, on ne manque de rien, mais mon fils se plaint de l’absence de son père. Quant à moi, je décide seule de tout ce qui le concerne et gère toutes les tâches du quotidien, autrement dit, j’élève notre enfant seule. Face à cette situation, j’aurais préféré devenir veuve que de mener une vie de mère célibataire, mais sous sa tutelle ».
Karima, 34 ans


Il a carrément abandonné ses enfants

« Quand j’ai su que mon mari me trompait, je l’ai tout de suite quitté. La cerise sur le gâteau : il ne voulait plus s’occuper de nos deux enfants. Une telle situation m’a complètement transformée, je ne voulais même pas l’affronter au tribunal pour lui prouver qu’on vivrait beaucoup mieux sans lui. J’ai doublé mes heures au travail pour pouvoir tout assumer seule sans la moindre aide, mais il m’était impossible de combler le vide que ressentaient mes enfants face à l’absence de leur père.

Mener ce genre de quotidien m’a fait prendre du caractère et endurci ma personnalité. Les premières années furent invivables entre les charges et les enfants qui réclamaient leur pères, mais aujourd’hui qu’ils sont assez mûrs pour comprendre la situation je ne peux que marcher la tête haute ».
Fizia, 54 ans

Ma vie est un interminable combat

« Depuis le décès de mon mari, tout mon temps libre revient à ma fille. Je n’envisage jamais de prendre un week-end pour me reposer ou faire une autre activité sans elle. Je lui dois toute ma vie et tout mon temps, une promesse que j’ai faite à mon mari avant son dernier souffle. Financièrement, mon mari a eu le temps de tout prévoir pendant sa maladie et afin que ma fille ne ressente pas l’absence de son père, à aucun moment je ne l’ai laissée seule ».
Manel, 29 ans