Dar Lafchouche, saison 2 : c’est comme ça que vivent les riches

Saison 2 pour le feuilleton humoristique de Djafar Gacem. Le réalisateur rempile pour la seconde année consécutive, offrant aux téléspectateurs de Samira TV une parenthèse de détente juste après l'iftar de ce Ramadan 2024. Par Celia Ouabri

L’ancienne villa du colon Borgeaud à Bouchaoui a abrité le tournage des péripéties de la famille Fechouche, incarnée par une pléiade de comédiens de haute volée : Athmane Bendaoud, Samia Meziane, Merouane Guerouabi, Hichem Mesbah, Mina Lachter…

Ça cartonne !

Il y a du rififi dans l’air à Dar Lafchouche, acte deux. Djaffar Gacem remet le couvert. De nouvelles têtes s’invitent au casting de la cuvée 2024. L’excellente Mina Lachter rejoint les membres de la famille Fechouche, tous nés avec une cuillère en argent dans la bouche.

Timoucha y incarne le rôle de Doudja, la fausse veuve éplorée d’Abdallah Fechouche, le patriarche qui vient tout juste d’avaler son acte de naissance.

Intrigues chez les Fechouche !

Depuis la disparition du « grand manitou », tous les coups sont permis afin de rafler la plus grosse part d’héritage. Les appétits s’aiguisent. Tout le monde veut sa part du gâteau. Manipulations, machinations et plans diaboliques sont déployés sous le toit de la grande villa.

Dans ce décor luxueux vit la famille Fechouche. Le père Mahieddine (Athmane Bendaoud) est à la tête de plusieurs entreprises. Avec sa femme Lalla Zhor (Samia Meziane/fille d’Ahmed Agoumi), il a eu trois filles : Fadela (Samia Mahdjane), Nardjesse (Nesrine Amrouche) et Zineb (Romaissa Ghazali). Seule Fadela, l’aînée, est mariée. Son compagnon, un hurluberlu qui se voit déjà en acteur hollywoodien à l’instar de Brad Pitt ou George Clooney, harcèle son beau-père pour obtenir un chèque.

Nardjess, artiste peintre qui n’arrive pas à vendre ses toiles, est folle amoureuse de son cousin Lahlou (Merouane Guerrouabi), qui lui préfère Rabéa, l’une des employées de Dar Lafchouche. Ce triangle amoureux donne lieu à des situations rocambolesques.

Bas les masques

Quand Lahlou découvre que son oncle et sa femme manigancent un plan machiavélique afin de le déposséder de sa part d’héritage, son sang ne fait qu’un tour. Il quitte la maison ainsi que l’entreprise de son oncle et ouvre un café à la Casbah d’Alger. Le monde extérieur se rappelle à lui. Lahlou redevient le modeste Garantino comme au temps où il travaillait dans une gargote de l’ancienne médina.

Mabrouk (Amine Missoum), l’avocat de la famille auquel on aurait donné le bon Dieu sans confession, prépare un coup fumant avec Doudja, la pseudo-seconde épouse du défunt patriarche. Elle prétend débarquer d’Italie et s’évanouit à la simple vue d’un morceau de viande. Végétarienne jusqu’au bout des ongles, l’usurpatrice d’identité mène ce petit monde de riches à la baguette.

C’est comme ça qu’on vit chez les riches ?

Autour de M. et Mme Fechouche gravite tout un bataillon d’employés de maison. Akli, le chef cuisinier (Hichem Mesbah), mitonne des mets savoureux épaulé par une armada de marmitons. Il annonce solennellement le menu en détaillant les ingrédients à chaque repas, et conclut sa présentation par « Et pour terminer, j’ai ajouté un peu de Zit Zittoune ! ». Avec sa bonhommie et ses délicieuses tirades, le chef Akli rehausse la qualité du casting de Djafar Gacem.

Big mic-mac

L’imposture de ‘Picassitou’, un faux collectionneur de tableaux d’art (Lahlou déguisé), qui est mandaté par Si Mahieddine pour acquérir les toiles de Nardjess, Lalla Zhor qui panique aux premières rides, un ‘toubib’ bizarre qui prescrit la même ordonnance pour tous les bobos de la famille Lafchouche, la gouvernante qui vrille de l’œil à chaque fois que la moutarde lui monte au nez, et le jardinier qui mange comme un goinfre ajoutent du piment à cette sitcom. Seul bémol, l’abus de publicité et de placements de produits qui tombent comme un cheveu sur la soupe et qui finit par agacer les téléspectateurs !