Belle-mère envahissante et intrusive : Oh my God !

« Tu devrais changer les rideaux de ta chambre », « Arrêtes de mettre du fard à paupière bleu, c'est moche », « Pourquoi laisses-tu ton bébé pleurer autant ? », Comme une petite souris, belle-maman s’immisce dans votre vie privée vous prodiguant conseils à tirelarigot et vous infligeant des critiques à peine voilées. Par Celia Ouabri

Au début, vous faites bonne figure, acquiesçant à ces suggestions, mais, au fil du temps, ces interventions intempestives vous agacent et vous sortent de vos gonds. Tiraillée entre l’envie de remettre les pendules à l’heure de manière sèche, ou de rester polie tout en bouillonnant à l’intérieur, vous ne savez plus sur quel pied danser !

Coucou, c’est moi !        

Les « débarquements » de belle-maman à l’improviste, Baya (36 ans) connaît. Mais après quelques années de mariage, cette jeune maman a préféré poser les limites. « Cela arrivait à n’importe quel moment : au moment où mon mari et moi étions sur le point de sortir le week-end ou juste à mon retour du travail.

Les visites surprises, je n’aime pas trop ça. Excédée, j’ai fini par en parler à mon conjoint qui s’est chargé de faire passer le message à sa mère. »

Emmailloté mon bébé ? Le pauvre !

Une belle-mère intrusive, qui prend trop de place dans la vie du couple, peut provoquer des frictions au sein du ménage. Certaines belles-mères mettent en avant leur expérience pour imposer leur point de vue, notamment à propos de l’éducation des enfants, oubliant qu’elles appartiennent à une autre génération.

« Lorsque mon fils est né, ma belle-mère a exigé que je l’emmaillote à l’ancienne, chaque soir » raconte Sarah (29 ans). J’appartiens à une autre génération et je sais que cette pratique a montré ses limites. Pour faire plaisir à ma belle-mère, j’ai essayé une fois. Les pleurs de mon bébé m’ont fendu le cœur. J’ai dit halte ! Belle-maman n’a pas aimé et a essayé de mettre mon époux de son côté, provoquant quelques remous dans mon couple. J’ai fini par imposer mon point de vue, de manière ferme. Et tout est rentré dans l’ordre ».

Ménager la chèvre et le chou

L’éducation des enfants, ce sujet revient fréquemment sur les lèvres lorsque la thématique des relations belles-mères, belles-filles est évoquée. La nouvelle génération entend élever ses enfants comme elle le désire, mais se heurte à un mur de béton quand belle-maman ajoute son grain de sel. Cela est d’autant plus compliqué lorsque couple et belle-famille cohabitent.

Adila (41 ans) n’a pas pu donner l’éducation qu’elle souhaitait à ses enfants. « Je ne crache pas dans la soupe, l’aide d’une belle-maman est précieuse, mais il y a de l’abus parfois » observe-t-elle. « Dès que mon fils pleurnichait, ma belle-mère surgissait avec un bonbon ou une barre chocolatée à la main, y compris avant les repas. Du coup, mon bébé n’avait plus d’appétit et cela me rendait furax ! ».

Non merci !

Comment réagir face à ces interventions intempestives ? Par quel moyen faire comprendre à belle-maman que ces intrusions ne sont pas les bienvenues et qu’elles vous hérissent au plus haut point ? Première alternative : passer par votre conjoint pour porter le message à sa maman. Il saura lui expliquer gentiment qu’elle doit rester à sa place.

Plan B : prendre vous-même le taureau par les cornes en expliquant calmement à belle-maman que vous avez une autre vision de la vie et que vous entendez mener votre barque comme vous le sentez, quitte à faire des erreurs. Posez des limites et ne gommez jamais votre personnalité. L’essentiel est de rester polie et respectueuse. La diplomatie et la souplesse dans les propos seront vos meilleures alliées pour faire passer vos messages et préserver une bonne relation.