Tarek est un berger timide et discret, tandis que Saïd, issu d’une famille plus aisée, poursuit des études à l’étranger. Les deux hommes sont secrètement amoureux de Leïla.
Le triangle amoureux au cœur de l’histoire
Dans son dernier roman intitulé « Au vent mauvais », Kaouther Adimi tisse un triangle amoureux sur fond historique de l’Algérie, s’étendant sur près d’un siècle, de la Seconde Guerre mondiale aux années noires, en passant par la guerre de libération. Nous suivons les destins improbables de ces trois personnages.
Saïd s’engage dans une carrière littéraire, tandis que Tarek, rentré au village après la Seconde Guerre mondiale, épouse Leïla et adopte son enfant. Ils auront trois autres filles. Quant à Leïla, confrontée à la vie de femme rurale, décide de s’émanciper et apprend à lire et à écrire.
Entre espoir et tragédies
La plume épurée de Kaouther Adimi embarque le lecteur dans une saga familiale intimiste où la petite histoire fait écho à la grande. Après « Nos richesses » et « Les petits de Décembre », l’écrivaine continue avec ce roman à explorer le rôle de la littérature et son pouvoir salvateur. Elle écrit : « Et la littérature, se disait Tarek, c’était peut-être au contraire ce qui avait sauvé son binôme, ce qui l’empêchait de sombrer, de faire rouler hors de leurs orbites ses yeux-bille ». Mais dans ce cas, que peut la littérature face aux séquelles que peuvent laisser les guerres ?
En parcourant sa propre histoire et celle de ses grands-parents, dont est inspiré ce roman, Kaouther Adimi tente de sonder l’Algérie et ses traumatismes, offrant aux lecteurs un délicieux moment de lecture. « Au vent mauvais » s’inscrit comme le dernier chapitre en date de l’œuvre de l’auteure, édité chez Barzakh en Algérie. Un récit qui transcende le temps pour révéler les cicatrices et les triomphes d’un pays marqué par l’histoire.
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