Et si on exigeait enfin un certificat de santé mentale avant le mariage ?

On exige un certificat médical prénuptial. On vérifie les maladies chroniques, les infections, la compatibilité sanguine... mais on oublie l’essentiel : la santé mentale.

Parce qu’un trouble anxieux sévère, une personnalité narcissique toxique, une bipolarité non suivie… ce n’est pas visible sur une prise de sang. Pourtant, ce sont ces blessures invisibles qui détruisent les mariages de l’intérieur.

Prévenir vaut mieux que guérir

Ce n’est pas une question de stigmatisation. Ce n’est pas non plus dire que les personnes ayant des troubles psychiques ne méritent pas l’amour ou le mariage. C’est une question de transparence, de préparation, de responsabilité.

Quand on connaît son état mental, on peut se soigner. On peut prévenir les crises. On peut protéger son couple… et surtout éviter de faire souffrir l’autre, souvent malgré soi.

Combien de femmes découvrent après le mariage que leur partenaire est violent verbalement, instable, manipulateur, dépressif ou paranoïaque ?
Combien d’hommes tombent dans un quotidien émotionnellement destructeur sans comprendre d’où viennent les sautes d’humeur, les crises incontrôlables ou l’indifférence affective de leur épouse ?

Et les enfants dans tout ça ?

Ce sont les premières victimes d’un climat conjugal construit sur des blessures psychiques non traitées. Alors, oui : un certificat de santé mentale avant le mariage, c’est peut-être ce qu’il nous faut pour protéger les couples, pour éviter que des femmes et des hommes ne se réveillent en enfer, pour casser le tabou autour de la thérapie, pour faire du « es-tu prêt(e) à aimer ? », une vraie question de fond – et pas seulement de sentiments. Parce que l’amour, ce n’est pas suffisant quand on est en guerre contre soi-même. Et si on osait en parler sérieusement ?