Du 26 juin au 1er juillet, des artistes venus des quatre coins de l’Europe ont offert au public algérois un voyage sonore unique, mêlant flamenco, blues rock, opéra, électropop, rap et musiques traditionnelles. Le tout dans une ambiance festive, chaleureuse et souvent électrisante.
Une édition engagée, populaire et intergénérationnelle
L’édition 2025 s’est voulue à la fois festive et engagée, ouverte à toutes les générations. Et cela s’est ressenti : le théâtre affichait complet chaque soir.
Familles, étudiants, diplomates, artistes et passionnés affluaient dès l’après-midi, espérant décrocher les derniers billets.
Odyssea, l’épopée musicale méditerranéenne
Dès le 26 juin, la soirée d’ouverture a donné le ton. Sous les dorures du TNA, Henri Seroka et le contre-ténor belge Dominique Corbiau ont proposé une œuvre puissante mêlant musique classique et pop lyrique. Le concert s’est déroulé en présence du nouvel ambassadeur de l’Union européenne en Algérie, Diego Mellado Pascua.
L’œuvre Odyssea explore les thèmes de l’exil, du retour, des rencontres et du lien profond entre les deux rives de la Méditerranée.
La participation du musicien algérien Lotfi Saidi a ajouté une dimension locale forte, incarnant le dialogue vivant entre l’Algérie et l’Europe.
Ce concert n’aurait pu voir le jour sans l’implication directe de l’ambassadeur Mellado Pascua, qui a personnellement souhaité faire venir Henri Seroka à Alger. Une soirée d’exception, à la hauteur des ambitions culturelles de cette 25e édition.
La soirée rap : un cri du cœur générationnel
Le 30 juin, le TNA a vibré au rythme du rap franco-algérien, dans une soirée devenue l’un des temps forts du festival. Deux artistes, Youssef Swatts et Danyl, ont enflammé la scène.
Tandis que Youssef Swatts a captivé avec un flow engagé et poétique, Danyl a conquis le public. Ému aux larmes, il a confié vivre sa première fois en Algérie, dans une atmosphère survoltée.
« J’ai attendu ce moment toute ma vie. Merci l’Algérie ! », a-t-il lancé, provoquant une ovation debout.
La salle était comble, remplie de fans, curieux, journalistes, diplomates et figures de la scène artistique algérienne. Une soirée cathartique, où la jeunesse algérienne a pris toute sa place, fière et vibrante.
Flamenco, opéra, blues nordique… l’Europe en sons multiples
Le festival s’est clôturé le 1er juillet avec une soirée ibérique flamboyante, menée par Jesús Corbacho & Cia, dans un flamenco alliant passion, modernité et tradition.
La Suède a apporté une touche inattendue avec le groupe Among Lynx, qui a mêlé blues rock et folk nordique. Au fil de la semaine, Italie, Roumanie, Croatie, Bulgarie, Allemagne, Autriche, France… ont toutes proposé des sonorités contrastées, révélant la richesse musicale de l’Europe contemporaine.
Une vitrine culturelle et diplomatique
Devenu un rendez-vous incontournable du paysage culturel algérois, le Festival Européen de Musique est porté par l’équipe dynamique de la Délégation de l’Union européenne en Algérie.
L’empreinte de Diego Mellado Pascua se fait déjà sentir : soutien affirmé à la création, attention portée à la jeunesse, et vision audacieuse de la diplomatie culturelle, où la musique devient langage universel.
Une édition gravée dans les mémoires
Entre l’éclat mythologique d’Odyssea, l’intensité émotionnelle du rap et la diversité des genres musicaux, le Festival Européen de Musique 2025 restera dans les annales.
À Alger, l’Europe ne se contente pas de chanter. Elle dialogue, elle partage, elle rassemble.