Hanaa Mansour, alias Rexleur, est une jeune actrice algérienne très active sur les réseaux sociaux, notamment sur Instagram où sa communauté de plus de 485 000 abonnés est en constante croissance. Sur le réseau social TikTok, elle est suivie par une impressionnante audience de 772.500 personnes. Hanaa partage régulièrement des vidéos captivantes de son quotidien, particulièrement des vlogs, offrant ainsi un aperçu authentique de sa vie aux nombreux admirateurs qui la suivent.
Par Nabila Hamard
Parlez-nous un peu des débuts de Hanna Mansour ?
Mes débuts remontent à 2017, mais avant d’en arriver là, permettez-moi de vous raconter l’événement qui a profondément marqué mon enfance. En 2009, alors que j’étais encore un enfant, j’ai fait face à un problème de dépigmentation progressive, le vitiligo, suite à un choc émotionnel causé par la perte de mon père…
Cette période-là n’était pas des plus agréables de ma vie, car je commençais à développer un complexe par rapport à mon problème de peau. Je ne sortais pas beaucoup et contrepartie, je passais beaucoup de temps sur le Net. Ceci m’a permis de m’initier aux réseaux sociaux et ainsi, j’ai pu découvrir le monde de la création de contenu.
En 2017, j’ai fait la connaissance d’une amie photographe. L’idée de réaliser des séances photo me passionnait énormément. Nous avons utilisé les moyens du bord, optant pour des tenues variées et des lieux de prise de vue en extérieur et en intérieur. Le résultat était magnifique, les photos étaient sublimes. J’ai alors décidé de les partager sur Instagram et TikTok, qui sont devenus mes principaux alliés au début de mon parcours en ligne. J’ai commencé par présenter la mode et le style de vie.
Suite au succès des photos publiées, nous avons décidé, mon amie la photographe Yasmine Yo et moi-même, de lancer une série de vidéos pour animer ma présence digitale. Cette aventure passionnante m’a permis de découvrir que je souhaitais devenir une actrice.
Parlez-nous des aventures de Soumia et de Fifi
J’ai entamé la rédaction du scénario des aventures de Fifi pendant le tournage de la série « Damma ». Cette fois-ci, Fifi, la jeune femme un peu excentrique des débuts, était le personnage principal. Cependant, j’ai dû jouer ce rôle sans ma partenaire et amie Soumia, qui avait quitté l’aventure. Le casting comprenait Hadi Douar dans le rôle d’Omar, Islam Baaziz dans celui de mon petit frère, Souhila Fares dans celui de ma cousine, et Foued Trifi dans le rôle du père.
Après plusieurs tentatives de collaboration infructueuses, j’ai finalement réussi à concrétiser mon projet « Les Aventures de Fifi » grâce à Deka Studio, une entreprise de communication. J’ai travaillé avec une équipe jeune et talentueuse qui débutait comme moi. Notre travail était complémentaire, et au sein de cette entreprise, j’ai pu écrire le scénario, réaliser le découpage technique et m’occuper de la réalisation.
L’idée de créer les vidéos sur les aventures de Soumia et de Fifi a marqué le véritable début de ma carrière artistique. Ces deux personnages, des jeunes femmes algériennes ordinaires, vivaient au jour le jour et savouraient les modestes plaisirs de la vie quotidienne dans les rues d’Alger. Cependant, à mesure que le temps avançait, nos ressources devenaient de plus en plus limitées. Après seulement 10 épisodes, nous avons dû mettre fin à la série en raison du manque de moyens, ce qui nous empêchait de maintenir la qualité de notre travail souhaitée. La série passe actuellement en ligne chaque dimanche à 20 h, elle est disponible sur mes réseaux, chaque épisode dure 50 secondes.
Quel a été le premier rôle de Hanna Mansour ?
Grâce à mon implication dans les aventures de Soumia et Fifi, j’ai eu l’opportunité de décrocher un rôle dans le film intitulé « Comme un lézard sur un mur » du réalisateur Mohamed Lakhdar Tati, où j’ai eu l’occasion de partager l’écran avec deux acteurs franco-algériens talentueux, Salim Kchiouche et Slimane Dazi.
Le tournage a eu lieu à Biskra et Batna, et c’est grâce aux médias sociaux que j’ai attiré l’attention. Ils cherchaient une actrice débutante et étaient prêts à prendre le risque de former quelqu’un sans expérience professionnelle. Cette expérience a été extrêmement enrichissante, car elle m’a permis de me perfectionner pendant les deux mois de tournage. J’ai bénéficié d’une excellente formation.
Pensez-vous que le tournant El Damma est en quelques sorte la révélation de Hanna ?
Oui, effectivement, quelques mois après les aventures de Soumia et Fifi, et juste après avoir terminé le tournage de mon long-métrage, une autre opportunité s’est présentée à moi. Cette fois-ci, j’ai été sélectionnée pour jouer le rôle d’une jeune femme résidant dans un quartier animé d’Alger, dans le feuilleton ramadanesque « El Damma », réalisée par Mouzahem Yahia. Je suis contente que le feuilleton ait eu autant de succès. Cette expérience m’a marquée et m’a formée pour mûrir sur le plan artistique.
Qu’en est-il de votre mini-série sur le Web ?
L’intrigue de cette mini-série tourne autour de Fifi Mokhtari, une jeune femme algérienne vivant dans un quartier populaire, qui ne travaille pas.
L’histoire a un côté rétro qui évoque les années 2000 imprégnée de nostalgie et teintée d’humour. Il n’y a pas de drame, c’est une comédie pure et simple. La mini-série évoque entre autres les relations avec les proches, la relation compliquée de Fifi et de son fiancé Omar.
Concernant mes projets, je prépare ma participation à un long-métrage à partir du mois d’octobre, cela se passe en France, je préfère laisser le public le découvrir à sa sortie bientôt. Mon conseil aux jeunes qui débutent est le suivant : gardez confiance en vous et accrochez-vous à vos rêves. Concentrez-vous sur les objectifs atteignables et ne baissez pas les bras !
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