Cela peut arriver ! S’oublier devant un étal au marché et piquer une olive, une datte ou une amande avant de réaliser, paniqué, que c’est Ramadan. Étourderie vécue par de nombreuses personnes. Confusion en public, culpabilité d’avoir gâché une journée de jeûne ou éclat de rires spontanés, à chacun sa réaction. Voici quelques anecdotes croustillantes à partager, sans modération !
Machi bel3ani !
Les réflexes habituels peuvent ressurgir durant le mois sacré. Croquer dans un croûton de pain, vérifier l’assaisonnement d’un plat, piquer une olive en décorant un hors-d’œuvre, mordre dans une brioche.
Tous ces gestes, d’une grande banalité durant les onze mois de l’année, sonnent comme un sacrilège pendant le Ramadan ! Ils peuvent conduire à des situations hyper-gênantes où l’on se sent parfois obligé de se justifier. Aziz (65 ans) faisait tranquillement son marché il y a quelques jours. « Je me suis arrêté devant le vendeur d’olives et de variantes » raconte-t-il.
« En voyant toutes ces pyramides colorées et appétissantes, j’ai eu l’eau à la bouche. Alors que le vendeur pesait ma commande, j’ai eu ce geste incontrôlé : j’ai piqué une olive dénoyautée qui me faisait de l’œil et je l’ai enfournée sous l’œil médusé du commerçant et des clients. À leur mine choquée et leur regard inquisiteur, j’ai tout de suite retrouvé la mémoire : mais oui, c’est Ramadan et moi, je venais de commettre un sacrilège. Je suis parti d’un rire tonitruant et j’ai cru devoir justifier ma distraction.
Du coup, j’ai attiré la sympathie du marchand qui m’a révélé que je n’étais pas le premier à rompre le jeûne par inadvertance devant son étal. Enfin, une journée à rattraper pour moi et une anecdote à raconter à mes proches », conclut-il.
Les étourderies du Ramadan
Être derrière ses fourneaux plusieurs heures par jour, à mitonner une variété de petits plats, fait oublier parfois qu’il est interdit de mettre un aliment sous la dent, sous peine d’annuler son jeûne. « Mon mari n’aime pas manger trop relevé, ni trop salé », nous confie Fatiha (47 ans). « Ce jour-là, j’avais ajouté un piment dans ma chorba.
En plus, j’ai eu la main légère sur le sel. J’étais si distraite que j’ai plongé une cuillère dans la soupe puis dans ma bouche afin d’en vérifier le goût, comme je le fais les jours ‘normaux’. Après coup, ça a fait tilt dans ma tête.
Je venais de rompre mon jeûne sans faire exprès ! Mais ce n’est pas la première fois que je succombe à pareille étourderie. Il m’est arrivé, dans mes jeunes années, de piquer par inadvertance un grain de raisin. Une autre fois, j’ai mordu dans une brioche. Ce sont des réflexes qui viennent spontanément ! Je continue mon jeûne normalement et j’attends la fin du Ramadan pour ‘rembourser’ la journée ratée ».
Le faux appel à la prière !
Ma tante était une femme qui adorait faire des blagues. Avec sa belle voix, elle tentait d’imiter le MUEZZIN lorsque mon grand-père, qui se préparait pour aller à la mosquée, prend une datte et un verre d’eau pour rompre son jeûne. Nous n’avions pas eu le temps de lui dire d’arrêter. Lorsqu’il a réalisé qu’il était tombé dans le panneau et que sa journée était ratée, il a couru derrière ma tante pour la rattraper et la sermonner sévèrement, mais elle s’était enfermée dans la chambre. Ce jour-là, nous avions tellement ri », raconte Leila (43 ans).
Un dossier trop compliqué…
Brahim (37 ans), grand fumeur devant l’éternel, a, quant à lui, allumé une cigarette dans son bureau. « J’avais un dossier compliqué à traiter et j’ai complètement zappé le Ramadan. Je venais de tirer une taffe quand j’ai réalisé ma bêtise ! » témoigne-t-il.
Baisse de vigilance, distraction, oubli, étourderie, le Ramadan nous donne souvent rendez-vous durant ce mois de piété et d’abstinence, créant des situations cocasses qui restent des souvenirs qu’on aime partager entre amis et proches lors de retrouvailles.
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