Créée par Mike Flanagan, la chute de la maison Usher reprend les grandes lignes de la nouvelle de Poe, et tisse une narration autour de l’industrie pharmaceutique et la course au profit qu’elle suscite. Explorant des thèmes tels que le dédoublement de personnalité, la résurrection et la maladie mentale, la mini-série inspirée de la nouvelle écrite en 1839 a tout pour correspondre parfaitement aux préoccupations de l’époque.
Interprétation contemporaine
Roderick Usher et sa sœur jumelle sont à la tête d’un empire pharmaceutique qui s’est bâti sur les bénéfices d’un antidouleur universel, sans ‘’effets secondaires’’ et ‘’sans accoutumance’’.
Il est vieux et s’apprête à passer la main à l’un de ses six enfants lorsqu’un étrange personnage du passé refait surface pour lui rappeler le marché qu’il avait conclu il y a fort longtemps. Le moment de payer la facture est arrivé.
En huit épisodes et avec un casting très convaincant, la mini-série aborde les vices de l’humain lorsque ce dernier pense avoir un pouvoir d’influence illimité. Coups bas, trahisons, avarice, mensonges, addictions… tout y passe pour dépeindre les ténèbres qui sommeillent en chacun de nous.
Crise familiale et sociétale
La chute de la maison Usher, loin d’être une simple série Netflix, apporte une profonde réflexion sur la nature humaine, sur notre rapport à la consommation, sur nos relations avec les autres. La famille, au cœur du récit, est également remise en question. Si l’occident fait face à l’explosion de la cellule familiale, cette série rappelle les prémices d’un mal qui ronge toute une civilisation et qui pourrait précipiter sa chute sans qu’elle ne s’en rende compte.
Profondément philosophique sans être soporifique, la chute de la maison Usher est le programme idéal pour une soirée Netflix entre copains.
Leave a Reply