Dans le cadre de l’éducation, il existe une tendance, parfois bien intentionnée mais contre-productive, où les parents interviennent trop directement dans les tâches scolaires de leurs enfants. Bien que cela semble être un geste d’aide, cette pratique peut être nuisible à long terme. Laisser les enfants se débrouiller seuls avec leurs devoirs, c’est en réalité leur offrir un véritable atout pour leur développement personnel et académique.
L’assistanat parental : un impact négatif
Pour beaucoup de parents, l’idée de voir leurs enfants se démener avec des devoirs non terminés ou mal compris génère une forme de stress.

La tentation est grande de se poser à côté d’eux, de les guider et même de leur donner les réponses, pensant ainsi alléger leur tâche et favoriser leur réussite. Cependant, cette intervention parentale, bien que venant d’une bonne intention, peut se révéler contre-productive.
Les devoirs sont un moyen d’apprendre à résoudre des problèmes. Lorsqu’un enfant reçoit immédiatement les bonnes réponses de ses parents, il rate l’opportunité de développer des compétences essentielles telles que la gestion du temps, la recherche de solutions ou la capacité à se concentrer sur un problème seul.
Les devoirs ne sont pas uniquement là pour obtenir une note, mais pour aider les enfants à aiguiser leur autonomie, à développer leur capacité de réflexion et à prendre conscience de leurs propres méthodes de travail.

De plus, en intervenant constamment, les parents peuvent occulter les difficultés que l’enfant rencontre réellement. Des lacunes cognitives ou des problèmes de compréhension qui pourraient être relevés par l’enseignant risquent d’être masqués, empêchant ainsi le professeur d’apporter les ajustements nécessaires à l’apprentissage de l’élève.
L’autonomie, un pilier pour l’avenir
Responsabiliser les enfants est un des fondements de leur réussite. Laisser les élèves gérer leurs devoirs seul(e)s, dans un cadre approprié, les aide à comprendre que c’est à eux de prendre en main leur travail et leur avenir. L’idée n’est pas de laisser l’enfant sans soutien, mais de lui permettre d’être acteur de ses apprentissages, de ses erreurs, et de ses réussites.
La clé réside dans la bienveillance sans pression. Un parent peut tout à fait soutenir son enfant en l’encourageant à prendre des pauses, à organiser son temps ou à expliquer certains concepts sans pour autant se substituer à lui. Ce soutien permet à l’enfant de sentir qu’il peut s’appuyer sur ses parents, mais que la responsabilité des devoirs lui revient.
Une approche adaptée au développement de l’enfant
Des recherches ont montré qu’il est plus productif de donner à l’enfant des tâches adaptées à son niveau de développement, réalisées avec des outils et supports adaptés, afin qu’il puisse travailler en autonomie. Un devoir conçu pour être effectué sans supervision d’un adulte permet à l’élève de prendre des initiatives et de se confronter à des défis adaptés à son niveau de compétence. Ainsi, il apprend à se débrouiller seul et à réfléchir par lui-même, tout en intégrant des habitudes de travail qui seront utiles tout au long de son parcours scolaire.
Cette approche favorise également la gestion du stress. Au lieu de penser que les devoirs sont une source de pression insurmontable, l’enfant apprend à y voir une étape de son apprentissage et à gérer les émotions liées à cette activité. Au lieu de chercher à éviter les difficultés, il apprend à les affronter sereinement, une compétence précieuse pour l’avenir.
En définitive, la meilleure manière d’aider un enfant dans ses devoirs est de lui offrir des outils d’autonomie, de lui enseigner des stratégies de gestion du temps et de l’aider à développer sa propre capacité à résoudre des problèmes.
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