La gastronomie algérienne est bien connue pour être extrêmement savoureuse, et ce, car elle tire son origine de différentes racines qui, toutes combinées, ont donné naissance aux meilleurs des plats. Aujourd’hui, nous allons parler du couscous algérien, une tradition des plus pures et des plus délicieuses qui existent dans notre cher pays. Découvrez avec nous son origine et ses différentes variations !
L’origine du couscous
Le couscous est un plat très ancien qui a su résister à la modernité et aux temps nouveaux. À travers les générations, petits et grands, nous savourons tous ce mets délicieux (avouons-le, les vendredis, un bon plat de couscous, c’est la base !). Il a comme ingrédient principal une graine tirée de la semoule, c’est ce qui lui vaut un lien indissociable avec le blé. Le mot couscous vient du berbère « seksu » et signifie la graine de blé bien roulée.
Selon les chercheurs et les historiens, le couscous remonte à très longtemps (202 avant JC). Ces derniers ont trouvé des restes des poteries qui ressemblent à celles utilisées dans la préparation du couscous algérien, et ce, dans la tombe du roi Massinissa (un roi amazigh), en Numidie. Après cela, les Arabes ont aussi adopté ce plat, ce qui est prouvé par le fait d’avoir trouvé des vestiges du couscoussier, l’un des principaux outils de la préparation du couscous. Ce plat possède plusieurs appellations à travers tout le pays, vous avez :
- kesksu ou seksu pour les Kabyles ;
- naama, berboucha ou cousksi à l’est du pays ;
- pour les gens du Mzab, ils appellent le couscous « ouchou » ;
- à l’ouest ou même à Alger, on dit taam.
C’est le plat national par excellence ! Préparé lors des festivités, des décès, des fêtes religieuses ou juste en cas d’un dîner de famille, il saura réunir tous les membres de la famille et les rassasier.
Préparation du couscous algérien
Selon les régions et les moyens, nous avons la possibilité de préparer différentes recettes de couscous. Vous avez par exemple :
- le couscous des régions urbaines ;
- le couscous des régions rurales ;
- le couscous royal pour les personnes au pouvoir d’achat élevé ;
- le couscous simple.
Il existe mille et une façons et recettes pour préparer le couscous algérien. Par exemple, les Algérois aiment le servir avec une sauce blanche, du poulet ou de la viande, garni de pois chiches et de légumes (courgettes et navets généralement). À l’ouest du pays cependant, on préfère le présenter avec du poisson. Pour ce qui est de la région kabyle, les habitants le préfèrent avec une sauce bien rouge, de la viande de bœuf, toutes sortes de légumes (pommes de terre, courgettes, carottes, haricots verts) et des pois chiches. À l’est de l’Algérie, on aime lui ajouter du cardan.
Hormis le couscous servi avec une sauce (qu’elle soit blanche, jaune ou rouge), il existe des recettes qui n’en ont pas besoin. C’est le cas notamment du mesfouf qui peut être salé, seulement avec des petits-pois, qu’on accompagne avec du lben (petit-lait) ou du lait caillé. Aussi, vous avez le mesfouf sucré-salé, auquel on rajoute des raisins secs. Pour les recettes totalement sucrées, vous aurez la seffa, du couscous mélangé avec du beurre, du miel, des raisins secs et des amandes. Il existe aussi plusieurs autres préparations culinaires, comme :
- le couscous osbane : préparé avec l’estomac du mouton ;
- le couscous bouzelouf : accompagné de la tête du mouton bien cuite ;
- le couscous noir : originaire de la région de Jijel, il est fait à base d’orge ;
- le couscous royal : qui va contenir toutes sortes de viandes (poulet, viande rouge, des boulettes et des merguez), etc.
Évidemment, chaque région est connue pour avoir adopté une recette différente, mais cela n’empêche pas les habitants d’une zone de préparer le couscous d’une autre. C’est ce qui fait notre diversité et notre force !
Le couscous algérien classé parmi les meilleurs plats internationaux !
Le site mondial des statistiques « World of Statistics » a classé le couscous algérien parmi les plats les plus connus et les plus célèbres dans le monde. Ce site s’occupe de répertorier les plats du monde entier, à l’instar de la pizza italienne, des kebabs turcs, des hamburgers américains et des falafels égyptiens. Notre cher plat a occupé la 31ᵉ place, ce qui est énorme quand même ! Il est aussi classé premier dans la liste des plats traditionnels.
Ce petit saut dans le classement va pouvoir permettre à la gastronomie algérienne d’avancer pas mal dans les classements des différentes encyclopédies culinaires sur l’échelle internationale. Il faut savoir que bien que le couscous soit un plat algérien, mais il est aussi commun à tous les Maghrébins, d’ailleurs, il a été désigné officiellement « Patrimoine maghrébin commun ». Après tout, nous avons tous les mêmes origines (ou presque) !
Par Sarah.B.