Le Prophète de Khalil Gibran
Le poète libanais nous offre dans son livre le plus célèbre une somme de sagesse à usage divers et varié. Il analyse nos rapports aux autres avec sagesse et philosophie, en nous rappelant que le bonheur et le malheur sont les deux faces d’une même pièce, et que l’un ne peut exister sans l’autre. Khalil Gibran nous rappelle aussi dans ce livre la nécessité de garder son cœur ouvert malgré tout, car si l’on se refuse à éprouver une autre douleur, on se refuse, indéniablement, à l’amour.
« Lorsque vous êtes joyeux, regardez au plus profond de votre cœur et vous découvrirez que c’est seulement ce qui vous a donné de la tristesse qui vous donne la joie. Lorsque vous serez envahi de tristesse, regardez de nouveau dans votre cœur, et vous verrez qu’en vérité, vous pleurez pour ce qui avait fait vos délices ».
Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une de Raphaëlle Giordano
Lorsqu’on écume une rupture, le cerveau a tendance à se mettre sur off, nos sens en veille et l’envie de rester dans son lit se fait de plus en plus grande. Alors, dans ce cas, on oublie les lectures qui font mal à la tête et on se prend un bon livre « Feel Good » ! Et qui mieux que Raphaëlle Giordano peut nous procurer cette sensation ?
Dans « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une », l’autrice donne la parole à un personnage pour le moins atypique, il est ‘’routinologue’’. Claude va tenter, à travers des expériences étonnantes, créatives et profondes, d’aider Camille, trente-huit ans et quart, à reprendre du poil de la bête et à transformer sa vie afin de goûter enfin au bonheur qui lui est dû.
« Vous savez, Camille, la vie, c’est comme une montgolfière. Pour aller plus haut, il faut savoir se délester et jeter par-dessus bord tout ce qui empêche de nous élever. »
Je l’aimais de Anna Gavalda
Anna Gavalda fait partie de ces autrices qui vous tiennent par la main et qui vous racontent une histoire en vous caressant les cheveux. Telle une maman littéraire, l’autrice nous relate dans ce livre de confidences les choix que certains font et qui, des années plus tard, finissent par exploser à la gueule du cocon familial sans crier gare.
Ce livre, c’est aussi l’histoire racontée du point de vue du salopard qui quitte femme et enfant et qui, dans son élan d’égoïsme, ne daigne même pas se préoccuper de leur sort. Mais les apparences ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être.
Sans chichi et sans tomber dans le pathétique, Anna Gavalda nous emmène en voyage vers une vie nouvelle, loin des lamentations et surtout avec un regard neuf sur l’amour, le couple, les séparations et nos rapports à l’autre.
« Le droit à l’erreur », toute petite expression, tout petit bout de phrase, mais qui te le donnera ? Qui, à part toi ?
Les gens heureux lisent et boivent du café d’Agnès Martin-Lugand
Alors, on vous l’accorde, il n’est pas tout à fait question de rupture dans ce roman, mais une perte est une perte, et une douleur en vaut une autre, n’est-ce pas ?
Lorsque Diane perd brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture, son monde s’effondre, son corps se fige, mais son cœur continue de battre malgré elle. Perdue dans la spirale infernale des « et si ? », elle s’exile en Irlande pour se reconstruire. Le chemin est difficile, mais nul n’a jamais dit que la vie devait être facile. Entre humour et tristesse, ce roman nous rappelle la fragilité de la vie et sa beauté. Il nous rouvre les yeux sur le temps que l’on perd à essayer de vivre, de créer de bons souvenirs, au lieu de tout simplement franchir le pas et de vivre pleinement, car tout risque de s’effondrer à tout moment. On sort de ce livre avec l’envie de croquer la vie à pleines dents, et si tout doit s’arrêter demain, alors on aurait au moins bien vécu.
« Écouter de la musique à m’en faire exploser les tympans, j’avais oublié les sensations que ça me procurait. J’avais longuement hésité avant de mettre en marche la chaîne hi-fi. Il fut pourtant une époque où c’était un réflexe. Je l’avais observée, j’avais tourné autour. »
Pensées pour moi-même de Marc Aurèle
Pour les plus téméraires qui ne se contentent pas d’un roman Feel Good pour se sentir mieux, il existe le remède extrême ! Un empereur romain, philosophe et père fondateur du stoïcisme. J’ai nommé Marc Aurèle.
La philosophie de Marc Aurèle a un effet apaisant et interrogateur. Le chemin du bonheur pour le philosophe stoïcien passe par l’impassibilité, par l’indifférence face aux événements douloureux de la vie. Le stoïcisme repositionne l’humain dans une perspective plus globale, plus universelle, de sorte que les choses qui nous arrivent paraissent bien futiles en fin de compte. Cette philosophie tend à nous élever au-dessus de la mêlée, créant ainsi une distance émotionnelle entre nous et les épreuves de la vie.
« Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être, mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre. »
Quelle rupture pourrait résister à ces cinq lectures, on se le demande ! Gardez en tête que la vie n’est qu’une série d’épreuves, bonnes et mauvaises, et qu’il ne sert à rien de trop la prendre au sérieux au risque de la gaspiller. Au final, on n’en sortirait pas vivant.
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