Cette idée, encore véhiculée par certains discours en Algérie et ailleurs, est non seulement fausse, mais profondément réductrice.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes
En Algérie, plus de 60 % des étudiants à l’université sont des femmes. Elles sont majoritaires dans de nombreuses filières : médecine, pharmacie, droit, architecture, ingénierie…
Dans certains hôpitaux, les femmes représentent la majorité du personnel médical. Dans les écoles, les tribunaux, les laboratoires, elles occupent des postes clés. Et ce n’est pas un hasard. Ce sont des femmes compétentes, ambitieuses, persévérantes, qui se battent souvent contre les doubles standards pour faire leur place.
Une femme, mille talents
Bien sûr, une femme a le droit d’aimer la cuisine, de vouloir s’occuper de sa famille, de choisir une vie domestique si elle le souhaite. Mais réduire toutes les femmes à cette seule fonction, c’est nier leur intelligence, leur potentiel, leur droit au choix.

Certaines dirigent des entreprises, d’autres enseignent, innovent, soignent, bâtissent. Et elles peuvent très bien cuisiner le soir, ou pas du tout. Parce que la valeur d’une femme ne dépend pas de ses compétences ménagères.
La vraie égalité : c’est le respect du choix
Le problème, ce n’est pas que certaines femmes soient en cuisine.
Le vrai problème, c’est de penser que c’est là qu’elles doivent toutes rester. La modernité ne consiste pas à mépriser les rôles traditionnels, mais à libérer les femmes de l’obligation de s’y conformer.
Le monde avance. La société évolue. Et les femmes algériennes en font partie. Elles sont présentes, compétentes, visibles — qu’on le veuille ou non. Il est temps de respecter le droit de chaque femme à choisir sa voie, que ce soit derrière un bureau, une caméra, un microscope, ou… un plat mijoté avec amour.
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