Doucement, mais insidieusement, elle pourrit les plus beaux moments de la vie d’un couple. Témoignages.
Une jalousie maladive qui me gâche la vie
Sarah (31 ans) n’en peut plus de supporter la jalousie maladive de son compagnon : « C’est infernal de vivre avec un mari possessif, se plaint-elle. Le mien m’en fait voir de toutes les couleurs. Il est constamment en état de suspicion, fouillant mon téléphone portable et scrutant les messages de mes amis sur ma page Facebook. D’ailleurs, juste après notre mariage, il m’a carrément demandé de faire le tri sur les réseaux sociaux et d’élaguer mes amis garçons.
J’ai beau le rassurer et lui dire qu’il n’y a aucun autre homme dans ma vie, il doute constamment de moi. Dans ma famille, on entretient des liens forts entre cousins et cousines depuis l’enfance. On a coutume de se retrouver régulièrement autour de repas lors d’anniversaires, par exemple. Eh bien, monsieur a décrété que ces rencontres avec mes cousins pouvaient me soumettre à la tentation ou l’inverse et m’a interdit d’y remettre les pieds.
Une possessivité mal placée
Mon époux ne supporte pas non plus que je sorte seule. Comme un chaperon, il m’accompagne et me ramène du boulot chaque jour. Pas question non plus de faire un pas dehors sans escorte. Si je dois faire les vitrines, il s’assure que ma sœur, ma mère ou une parente me talonne.
La dernière fois que nous avons été faire du shopping ensemble, il s’est disputé avec le vendeur, arguant que le quidam m’avait dévisagée avec insistance. Depuis cet incident, j’évite de faire les boutiques avec lui. Le moindre regard d’un autre homme le rend furax. Je n’ai jamais vu ça ! Cette possessivité mal placée me gâche la vie ! Je ne sais vraiment plus comment agir avec mon mari ! »
Je vis avec un jaloux et je suis au bout du rouleau !
Le tableau conjugal n’est guère reluisant pour Mounira (42 ans). Elle aussi souffre de la jalousie irrationnelle de son compagnon : « Lorsque mon téléphone sonne, il bondit pour savoir qui m’appelle. Si c’est un collègue qui me passe un coup de fil pour motif de service, la troisième guerre mondiale se déclenche instantanément.
J’ai droit à un interrogatoire musclé : quel poste occupe-t-il dans l’entreprise ? Pourquoi t’appelle-t-il ? Est-il marié ? Comment a-t-il eu ton numéro de téléphone ? Tous les matins, mon mari scrute avec attention la tenue que je porte. S’il juge que ma jupe est trop courte ou que mon rouge à lèvres est trop flamboyant, j’ai droit à une crise !
Au boulot, il me téléphone plusieurs fois par jour pour s’enquérir de mon emploi du temps. Et malheur à moi si j’ai cinq minutes de retard le soir. Un esclandre m’attend ! Je suis exaspérée par sa paranoïa. Ma mère me dit que c’est la preuve que mon mari tient à moi. Pour ma part, je serais plus sereine s’il me lâchait un peu la bride ! J’en suis même arrivée à envisager le divorce. »
Les femmes, jalouses aussi !
La jalousie n’est pas une exclusivité masculine. Les femmes, elles aussi, peuvent être jalouses comme des tigresses. Sofiane (39 ans) confie en posséder un beau spécimen sous son toit : « Dès que je rentre du boulot, mon épouse se met à me renifler et à m’examiner de près comme si j’étais un insecte rare. Son objectif : déceler le parfum d’une cocotte, un cheveu sur ma veste ou tout autre indice compromettant.
Mon épouse pousse le bouchon jusqu’à fouiller mes poches et mon portefeuille et ne se gêne pas pour lire mes textos. Autre exemple : elle ne supporte pas que j’adresse la parole à une femme qu’elle ne connaît pas, surtout si elle est jeune et jolie. Ses crises de jalousie sont spectaculaires : fracassement de vaisselle, bouderies interminables ou cris aigus qui rameutent tout le quartier.
Quand enfin la paix revient, elle me jure qu’elle m’aime trop et qu’elle ne supporterait pas qu’une autre me prenne à elle ! ».
Toxique, la jalousie peut vite rendre l’air du foyer conjugal irrespirable. Les disputes et les engueulades qui en résultent déstabilisent la vie de couple, menant parfois au divorce. Souvent injustifiée, la jalousie serait à imputer à un manque de confiance en soi. Un véritable travail psychologique est à effectuer pour étouffer ce sentiment dans l’œuf. Il en va de la sérénité de la vie à deux.
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