Leila souffre du trouble dysphorique prémenstruel (TDPM). Il s’agit d’une condition souvent méconnue, mais qui affecte significativement la qualité de vie de nombreuses femmes. Si les fluctuations émotionnelles et physiques durant le cycle menstruel sont connues de beaucoup, le TDPM représente une forme sévère de syndrome prémenstruel qui nécessite une attention particulière et une compréhension approfondie.
Qu’est-ce que le TDPM ?
Le TDPM est un trouble affectif caractérisé par des symptômes émotionnels et physiques intenses, survenant généralement dans la phase lutéale du cycle menstruel, soit environ une à deux semaines avant le début des règles.
Les symptômes peuvent inclure une irritabilité sévère, des sautes d’humeur, de l’anxiété, de la dépression, de la fatigue, des douleurs corporelles et des troubles du sommeil. Contrairement à un syndrome prémenstruel classique, le TDPM peut interférer significativement avec la vie quotidienne, le travail et les relations interpersonnelles.
Quelles sont les causes de ce trouble ?
Il n’existe pas de causes exactes du TDPM. Cependant, des recherches indiquent que les fluctuations hormonales, en particulier des niveaux d’œstrogènes et de progestérone, peuvent jouer un rôle majeur. D’autres facteurs, tels que des antécédents personnels ou familiaux de troubles de l’humeur, le stress et des maladies préexistantes, peuvent également contribuer à l’apparition du TDPM.
Diagnostic et Traitement
Le diagnostic du TDPM repose sur un examen des antécédents médicaux et des symptômes, souvent en utilisant un journal des symptômes au fil des cycles menstruels.
Il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour un diagnostic précis, car d’autres troubles, tels que la dépression ou l’anxiété, peuvent présenter des symptômes similaires. C’est en fonction de la gravité des symptômes que le traitement est établi :
- Modifications du mode de vie : une alimentation équilibrée, l’exercice régulier et des techniques de gestion du stress, comme le yoga ou la méditation, peuvent contribuer à atténuer les symptômes.
- Médicaments : les antidépresseurs, en particulier les inhibiteurs sélectifs de la réception de la sérotonine (ISRS), sont prescrits. Les contraceptifs hormonaux peuvent aussi aider à stabiliser les fluctuations hormonales.
- Thérapies psychologiques : la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et d’autres formes de counseling peuvent aider les femmes à gérer leurs symptômes émotionnels et à améliorer leur qualité de vie.
Témoignages et Prise de Conscience
De nombreuses femmes souffrent en silence du TDPM. N.H, mère de famille, témoigne de son calvaire cyclique qui va au-delà du mal-être psychologique. Pour elle, il s’agit carrément de problèmes articulaires, accompagnés d’une baisse considérable de tonus et de défenses immunitaires, entraînant très souvent des grippes pendant le cycle menstruel.
Les femmes ignorent généralement que leurs symptômes sont le résultat d’une condition médicale. Des campagnes de sensibilisation et des témoignages de femmes ayant fait face à ce trouble doivent être planifiés aussi fréquemment que possible afin de briser le tabou et encourager les autres à rechercher de l’aide. La normalisation des discussions autour du TDPM est essentielle pour un meilleur soutien communautaire et médical.
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